Le concept d’autorité partagée désigne la répartition des rôles habituellement assignés au maître de jeu entre plusieurs participants (voire même l’ensemble des participants). Le terme narration partagée est aussi employé, mais porte à confusion du fait que la narration est essentiellement collaborative dans les jeux de rôle.

Dans les jeux de rôle « traditionnels », c’est au maître de jeu ou meneur de jeu (MJ) que revient la principale responsabilité de la construction du récit. Le MJ décrit une situation et gère les événements extérieurs aux personnages-joueurs (PJ) : déroulement du temps (jour/nuit, saison, durée des actions), météorologie, événements naturels (séisme, inondation, éruption), événements « mécaniques » (déclenchement d’un piège), comportement des personnages non-joueurs… Les joueurs de personnage, eux, ne décrivent que la manière d’agir du personnage-joueur qu’ils incarnent ; ce qu’il dit, son attitude, et ce qu’il tente de faire, les conséquences de la tentative étant du ressort du meneur de jeu et du système de simulation.

Les jeux narratifs, ainsi que certains jeux de rôle plus traditionnels, intègrent des « entorses » à cette convention. Ainsi, les joueurs de personnages peuvent décider d’éléments narratifs autres que les agissements de leurs personnages. On parle alors de partage narratif.

Certains jeux narratifs vont jusqu’à supprimer la notion de meneur de jeu, ou bien utilisent des systèmes de meneur de jeu tournant. Le partage narratif est alors « total » puis-qu’aucun joueur n’a plus de responsabilité qu’un autre.

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